Présentation
Le CEDIAS-Musée social, Fondation privée reconnue d'utilité publique, est le fruit de la fusion survenue en 1963 du Musée social, créé en 1894, et de l'Office Central des oeuvres de Bienfaisance (OCOB) créé en 1890.
Les grandes dates du Cedias - Musée Social :
- 1890 : création de l'Office Central des oeuvres de Bienfaisance (OCOB) par Monsieur Léon Lefebure
- 1894 : création du Musée social par le Comte de Chambrun
Le CEDIAS-Musée social poursuit une mission de réflexion sur les actions sociales, les problèmes sociaux et la façon "d'entreprendre autrement" en favorisant les études, les échanges, l'information et la documentation orientés tout particulièrement vers l'Économie sociale et solidaire.
C'est un lieu de rencontre en lien avec de nombreux organismes publics et privés.
HISTOIRE DU CEDIAS MUSEE SOCIAL
Le projet d'une institution qui rassemble les documents sur les expériences et les réalisations dans le domaine social trouve des défenseurs dans différents milieux.
La rencontre de Jules Siegfried, Léon Say et Émile Cheysson avec le comte de Chambrun aboutit en 1894 à la création d'une fondation privée immédiatement reconnue d'utilité publique qui adopte le nom de Musée social.
En 1963, le Musée social fusionne avec l'OCOB (Office central des oeuvres de bienfaisance), fondé en 1890 par Léon Lefébure, dont la vocation était de recenser et coordonner les oeuvres de bienfaisance afin de rendre plus efficace l'assistance privée. Il devient alors le CEDIAS-Musée social (Centre d'études, de documentation, d'information et d'action sociales)
L'appellation « musée » est trompeuse et reflète surtout le modeste projet initial : conserver et exposer de façon permanente les documents du pavillon d'Économie sociale de l'Exposition universelle de 1889. Cent ans après la Révolution française, près de vingt ans après la Commune, dans une période de crise économique, de mutations des structures industrielles et de montée des organisations ouvrières, la nécessité de la réflexion sur les réformes indispensables afin de préserver, voire d'instaurer à nouveau, un climat de paix sociale dans les entreprises et dans la société se fait pressante. Le projet d'une institution qui rassemble et conserve les documents et les informations sur les expériences et les réalisations dans le domaine social trouve des défenseurs dans différents milieux. Chez les disciples de Frédéric Le Play, qui voient dans les institutions patronales et les mutuelles les moyens d'améliorer les conditions des classes laborieuses, comme dans les cercles du christianisme social, ou parmi ceux qui favorisent l'intervention de l'État et les initiatives des ouvriers eux-mêmes, à condition qu'elles ne soient pas révolutionnaires.
La rencontre des porteurs d'un tel projet, Jules Siegfried, Léon Say et Émile Cheysson avec le comte de Chambrun aboutit en 1894 à la création d'une fondation privée à laquelle ce dernier décide de consacrer sa fortune. Immédiatement reconnue d'utilité publique et officiellement inaugurée en mars 1895, la fondation qui adopte le nom de Musée social deviendra en fait un véritable institut de recherches.
Doté de moyens importants, le Musée social s'organise selon une conception originale et novatrice pour l'époque. Plusieurs sections d'études et d'enquêtes sont mises en place dans le but de réunir une documentation sur des expériences inédites qui peuvent susciter des débats, contribuer à l'évolution de la législation, impulser de nouvelles réalisations. Ces sections organisent des missions d'études confiées à des enquêteurs rétribués. Les enquêtes donnent lieu à des rapports qui font souvent l'objet de conférences et sont publiés dans les périodiques du Musée social ou dans des collections d'ouvrages édités sous son parrainage. Par exemple, la section des associations ouvrières et coopératives, dirigée par Léon de Seilhac, envoie des observateurs aux congrès ouvriers socialistes français et internationaux, aux congrès syndicaux, coopératifs ou mutualistes. On les retrouve également lors des grandes grèves qui jalonnent l'histoire de la IIIe République. L'ensemble de la documentation réunie au cours de ces enquêtes est ensuite déposé à la bibliothèque de la fondation, qui constitue ainsi un fonds documentaire original et rare. À côté des sections d'études (section d'hygiène urbaine et rurale, section agricole, sections des associations ouvrières et des coopératives, des assurances sociales, des institutions patronales, etc.), des services permanents ont pour mission de constituer une documentation pratique en vue d'accueillir et de renseigner le public.
Bien que de sensibilités idéologiques diverses, les animateurs du Musée social étaient mus par une même volonté réformatrice, qui les conduisit à inspirer et influencer nombre de projets de lois. À tel point que l'institution a pu être surnommée à un moment « l'antichambre de la Chambre ». C'est sur les questions relatives à l'urbanisme et au logement que le rôle de lobbying du Musée social est le plus évident. En 1908, il participe activement à la campagne pour le maintien d'espaces verts sur la ceinture des fortifications autour de Paris. Plus tard, les lois de 1919 sur l'extension des villes et celle de 1928 sur l'habitat social ont été préparées au sein de la Section d'hygiène urbaine et rurale avant d'être soumises au Parlement
Cependant les bouleversements du XXe siècle n'ont pas épargné la fondation créée par le comte de Chambrun. Après la seconde guerre mondiale, son rôle de laboratoire de la réforme sociale s'atténue au profit des activités d'étude et de documentation. En 1963, le Musée social fusionne avec l'OCOB (Office central des oeuvres de bienfaisance), fondé en 1890 par Léon Lefébure, dont la vocation était de recenser et coordonner les oeuvres de bienfaisance afin de rendre plus efficace l'assistance privée. Il devient alors le CEDIAS-Musée social (Centre d'études, de documentation, d'information et d'action sociales) qui se consacre à l'information et à la réflexion sur les questions sociales, et plus spécifiquement aux problèmes de l'action sociale. Il reste toujours un espace de rencontres et d'échanges.