Résumé :
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Le 4 juillet dernier sortait, à l’occasion du Ier Sommet de l’actionnariat salarial (1), un rapport qui fera date, établi par un expert indépendant, Graeme Nuttall, du cabinet de consultants Field Fisher Waterhouse. Commandité par le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg, ce rapport passe en revue les solutions adoptées au Royaume- Uni, où le secteur encore modeste, mais en croissance, comprend quelque 250 entreprises, avec 110 000 salariés et un chiffre d’affaires cumulé de 30 milliards d’euros. Il propose un ensemble de mesures destinées à permettre un développement beaucoup plus important de ce type d’entreprise, avec notamment la création d’un organisme-centre de ressources chargé de la promotion du concept. On pourrait tenter de le résumer en disant qu’avec un pragmatisme tout anglo-saxon, Graeme Nuttall considère qu’il ne s’agit pas de construire un dispositif entièrement nouveau, mais de faire l’inventaire de l’existant, d’utiliser les solutions adoptées, d’identifier les obstacles et d’apporter les améliorations et les innovations nécessaires. Les entreprises qui souhaitent s’engager dans cette voie disposeront ainsi d’une véritable boîte à outils. Cet événement témoigne de l’importance accordée, au Royaume-Uni, à l’actionnariat salarial, que Nick Clegg veut intégrer pleinement dans le tissu économique de la Grande-Bretagne.
(1) « Détention directe (individuelle) d’actions des salariés de l’entreprise généralement par attribution d’actions gratuites ou d’option de souscription ou d’achat d’actions ou encore suite à l’émission d’actions réservées aux salariés », soit encore « par le truchement d’un plan d’épargne d’entreprise (PEE) ou d’un fonds commun de placement d’entreprise (FCPE) dans le cadre par exemple de l’intéressement ou de la participation des salariés. » In « L’épargne salariale au coeur du contrat social », rapport au Premier ministre de J.-P. Balligand et J.-B. de Foucauld, La Documentation française, juin 2000.
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